Alors que l’État cherche à faire des économies pour redresser ses finances publiques, de nombreux dispositifs sont passés au crible. Parmi eux, le crédit d’impôt lié aux Services à la Personne (SAP), et en particulier les « petits travaux de jardinage », serait dans le viseur. Une idée qui pourrait, à première vue, sembler anodine ou « de confort ». En réalité, ce serait une erreur stratégique lourde de conséquences économiques, sociales et environnementales.
Le crédit d’impôt SAP permet aux particuliers de bénéficier d’un allègement fiscal de 50 % sur un ensemble d’activités, dont l’entretien courant des jardins. Ce mécanisme, bien ancré dans les habitudes des Français, permet à des millions de foyers d’accéder à des services essentiels, tout en soutenant massivement l’emploi local. Contrairement à ce que certains peuvent penser, il ne s’agit pas d’un luxe, mais d’un véritable outil d’inclusion sociale et de maintien à domicile.
Chaque tranche de 40 000 € de chiffre d’affaires généré dans ces services permet de créer un emploi. Et ces postes concernent en majorité des personnes peu ou pas qualifiées, souvent éloignées de l’emploi. Environ 18 000 entreprises, pour la plupart des TPE, proposent ces prestations dans le cadre du SAP. Ce sont donc des milliers d’emplois ancrés dans les territoires qui sont aujourd’hui menacés. En 2024, la dynamique était clairement au rendez-vous : +5,5 % de croissance pour les activités d’entretien liées au SAP au second semestre, avec des intentions de recrutement fortes. Remettre en cause ce levier, c’est casser cette dynamique d’emploi.
Au-delà de l’emploi, le crédit d’impôt SAP est rentable pour l’État. Chaque euro investi génère entre 1,2 et 1,5 € de recettes publiques : impôt sur les sociétés, TVA sur les prestations, cotisations sociales… Les entreprises concernées jouent le jeu de la transparence et de la réglementation. À l’inverse, toute restriction du dispositif risquerait de pousser les particuliers vers des prestations non déclarées.
Le travail dissimulé est un fléau particulièrement présent dans l’entretien des jardins : 27 % des prestations seraient concernées, selon la Cour des comptes. Réduire le crédit d’impôt, c’est rendre les professionnels du secteur moins compétitifs face à cette concurrence déloyale. C’est aussi prendre le risque de réduire la sécurité des particuliers, souvent mal équipés pour réaliser eux-mêmes ces tâches.
Le jardin n’est plus un simple lieu de loisir : 79 % des Français souhaitent réduire leur empreinte écologique via leur jardin et 78 % veulent y favoriser la biodiversité. Encore faut-il être accompagné. Les professionnels du paysage jouent un rôle crucial pour orienter les particuliers vers des pratiques vertueuses (tonte différenciée, essences locales, gestion des eaux pluviales, etc.). Ce sont eux aussi qui permettent à des seniors de rester chez eux en toute sécurité, ou à des foyers modestes d’entretenir leur extérieur sans danger.
Enfin, loin d’être un privilège réservé à une élite, le dispositif SAP est utilisé par une population diverse : 40 % des bénéficiaires ne sont pas imposables. Il s’agit donc d’un outil d’équité sociale, de sécurité, et de cohésion territoriale.
Toucher au crédit d’impôt SAP, c’est risquer un triple recul : économique, écologique et social. Loin d’être un luxe, il s’agit d’un investissement d’avenir. À l’heure de la transition écologique et de la revitalisation des territoires, le jardin n’est pas accessoire. Il est essentiel.
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